Joseph Shiraef, un joueur de blackjack de Géorgie, intente un procès pour détention abusive. En effet, le casino Ameristar Black Hawk, son propriétaire et des agents de la loi l’auraient accusé à tort de compter les cartes. Dès lors, il réclame 3 millions de dollars de dommages et intérêts.
Une escale qui tourne mal
Le 19 octobre 2021, Joseph Shiraef fait une escale au Colorado. Il décide alors de passer le temps en jouant au blackjack au casino Ameristar Black Hawk. La chance ne semble pas de son côté à ce moment-là. En effet, il cumule déjà 4 000 $ de pertes. Mais comme si cela ne suffisait pas, le manager lui demande de présenter ses papiers d’identité… Bien qu’il les ait déjà fournis à plusieurs reprises. À un moment donné, le manager cherche à prendre ces papiers pour « vérifier quelque chose ». Mais Shiraef refuse. C’est alors que le manager lui annonce qu’il ne pourra pas encaisser ses 1 800 $ restants s’il refusait de se plier à cette vérification d’identité.
Shiraef doit pourtant retourner à l’aéroport de Denver. C’est pourquoi il décide de quitter le casino et récupérer ses 1 800 $ ultérieurement… Mais en vain. Joseph Nguyen, un agent de la Commission des jeux du Colorado, l’interpelle à la sortie du parking. Il lui demande également de présenter ses papiers d’identité. Dépassé et excédé par les événements, Shiraef appelle la police. La sergente de patrouille Stephanie Whitman arrive sur les lieux peu après.
Accusations de Fraude et de Comptage de Cartes
La sergente Whitman conseille à Shiraef de montrer son identité à Nguyen (l’agent de la Commission des jeux du Colorado). Ce dernier informe alors Shiraef qu’il est suspecté de « possibilité d’actes frauduleux, » incluant « tricherie ou comptage de cartes ». Or, ces accusations peuvent conduire à une arrestation.
Dans sa plainte, Shiraef affirme qu’il n’a rien fait de mal et qu’il n’a pas triché. Il n’a pas admis avoir compté des cartes. Cependant, le comptage de cartes à l’aide de ses propres facultés mentales n’est pas illégal, de toute façon. Notez que les établissements de jeux d’argent se réservent quand même le droit de demander à ce type de joueurs de partir… surtout si celui-ci se montre trop performant.
Toujours selon la plainte, Nguyen aurait faussement déclaré que le comptage de cartes est « une forme d’activité frauduleuse dans l’État du Colorado. » Finalement, Shiraef est autorisé à partir. Mais le joueur mécontent poursuit le casino en justice pour violation de ses droits civils.
Répercussions légales et implications
L’affaire de Joseph Shiraef contre le casino Ameristar Black Hawk et les autorités locales met en lumière les tensions entre les casinos et les joueurs qui comptent les cartes. Bien que légal, le comptage de cartes reste une pratique controversée dans l’univers des jeux d’argent. En effet, les casinos se réservent le droit d’exclure les joueurs qu’ils jugent trop compétents. Il arrive même que leurs actions aillent trop loin, comme le prouve cette situation.
Shiraef demande 3 millions de dollars de dommages et intérêts, reposant sur la détention injustifiée et la violation de ses droits civils. Cette affaire servira probablement de précédent pour d’autres joueurs confrontés à des accusations similaires. D’où l’importance pour les casinos de suivre des protocoles appropriés, tout en respectant les droits des joueurs. Le but étant de trouver le bon équilibre entre les deux.
Luc Lopez est un rédacteur expérimenté dans le domaine des jeux d’argent en ligne et des casinos virtuels. Il a débuté sa carrière il y a + de 10 ans en écrivant des articles sur les stratégies de poker et de blackjack e ligne pour différents sites web spécialisés.